Les bactéries lactiques sont des bactéries Gram-positives qui fermentent les hydrates de carbone, tels que les sucres, en acide lactique. En raison de leurs nombreux effets bénéfiques sur les poissons et les crevettes, les aquaculteurs les utilisent extensivement.
Des études révèlent que les bactéries lactiques peuvent favoriser la croissance des poissons et des crevettes, réguler l'équilibre écologique de la microflore gastro-intestinale, améliorer la fonction gastro-intestinale, inhiber la croissance des bactéries pathogènes dans l'intestin et, en fin de compte, renforcer l'immunité et augmenter les taux de réussite de l'élevage de crevettes.
Les bactéries lactiques peuvent produire diverses enzymes, telles que l'amylase, la lipase et la protéase. Elles décomposent les grosses molécules difficiles à absorber en composants plus petits et plus faciles à digérer pour les crevettes. De plus, elles synthétisent des nutriments essentiels à la croissance des crevettes, tels que la niacine, l'acide pantothénique, l'acide folique, la vitamine B1, la vitamine B6 et la vitamine B12, favorisant ainsi la croissance.
En colonisant la paroi intestinale des crevettes, les bactéries lactiques réduisent le pH de l'intestin, stimulent la motilité intestinale et accélèrent l'expulsion des bactéries pathogènes. Elles exercent également des effets inhibiteurs sur certaines bactéries pathogènes.
Les bactéries lactiques peuvent renforcer l'immunité des crevettes par différentes voies, principalement en interagissant avec le système immunitaire des muqueuses intestinales des animaux aquatiques. Elles activent les cellules T2 et augmentent la sécrétion d'anticorps SIgA dans l'immunité cellulaire, tout en stimulant les macrophages, les cellules NK et les lymphocytes B et en augmentant la production d'interleukines leucocytaires dans l'immunité humorale. De plus, elles améliorent l'activité des enzymes immunitaires, telles que la catalase, le lysozyme et la superoxyde dismutase, dans le corps ou les fluides corporels de l'animal.
Les bactéries lactiques présentent un fort effet d'adsorption sur l'aflatoxine B1. En liant l'aflatoxine B1 aux composants des parois cellulaires bactériennes, tels que les polysaccharides et les lipides peptidoglycanes, un complexe détoxifiant aflatoxine B1-bactéries lactiques est formé et expulsé du corps. La capacité d'adsorption est proportionnelle au nombre de cellules bactériennes, indépendamment de la température, du temps et de la viabilité bactérienne.
Elles transforment les matières organiques nocives, telles que les restes d'aliments, les excréments et les algues mortes, en phosphates, nitrates et dioxyde de carbone par le biais de l'oxydation, de la fixation de l'azote, de l'ammonification, de la nitrification et de la dénitrification. Ce processus purifie la qualité de l'eau, augmente les niveaux d'oxygène dissous, maintient la propreté de l'eau et favorise la croissance saine des animaux aquatiques.
En tant que micro-organismes anaérobies hétérotrophes, les bactéries lactiques prospèrent dans des conditions pauvres en oxygène ou anoxiques. Elles ne peuvent pas synthétiser de nombreux composés organiques et nécessitent un apport externe de nutriments et de facteurs de croissance pour une croissance optimale.
Les bactéries lactiques se développent mieux dans des environnements légèrement acides, avec un pH optimal de 5,5 à 6,5. Les niveaux de pH extrêmes sont défavorables à leur croissance. En tant que souches nutritionnellement exigeantes, elles ont des besoins nutritionnels spécifiques, s'appuyant sur les monosaccharides et les disaccharides comme sources de carbone, ainsi que sur certains acides aminés et vitamines.
Matière organique dans l'eau d'aquaculture, comme les restes d'aliments, les excréments et les algues mortes, est principalement composée de protéines de poids moléculaire élevé, de cellulose et d'amidon, qui sont pour la plupart impropres à être utilisés par les bactéries lactiques. Par conséquent, lors de l'utilisation de bactéries lactiques pour traiter l'eau, il est nécessaire d'ajouter une source de carbone appropriée (comme du sucre roux ou de la mélasse) pour augmenter le rapport carbone/azote de l'eau et favoriser la croissance bactérienne.
Généralement, il est conseillé d'appliquer les bactéries lactiques le plus tôt possible après l'aube. Cela maximise l'utilisation de leurs produits métaboliques par les algues et les bactéries présentes dans l'eau, permettant ainsi l'établissement rapide d'un écosystème aquacole sain.
